Petit retour historique
C'est dans un cinéma parisien fin 2007 que le Festival ALIMENTERRE a vu le jour. Depuis, grâce à l'implication de ses
organisateurs, il a pris une incroyable envergure. Ainsi en 2010, 400 projections-débats ont été organisés dans plus de 200
villes. 24 000 spectateurs y ont participé. Le Festival a connu une seconde édition très réussie au Togo et il a été initié avec
succès au Bénin. Il se pérennise également en Belgique et en Pologne, grâce à des partenariats solides.
Objectifs généraux de la campagne ALIMENTERRE
· informer sur l'état actuel de la faim dans le monde et l'enjeu de nourrir le monde demain ;
· faire valoir le Droit à l'alimentation et la souveraineté alimentaire ;
· faire prendre conscience de la nécessité de soutenir une agriculture familiale, viable et durable ici et là-bas ;
· sensibiliser chacun à sa responsabilité de citoyen et encourager les changements de comportements.
Le 27 décembre 2008, Israël lançait l'opération « Plomb durci », une offensive militaire à grande échelle qui dura 23 jours et suscita une souffrance sans précédent dans la Bande de Gaza, déjà soumise à un blocus depuis plusieurs mois.
Ce blocus dure aujourd'hui depuis plus de deux ans : la population est hermétiquement coupée du monde extérieur. Le processus de paix israélo-palestinien, initié dans les années 90, n'a pas répondu aux espoirs de la population ; bien au contraire, Israël a prolongé son occupation et durci ses politiques qui, après la prise de pouvoir du Hamas à Gaza et l'augmentation des attaques de roquettes sur Israël, ont atteint leur paroxysme. La population locale est plus pauvre que jamais et n'est plus capable de générer ses propres revenus. Sara Roy, chercheur à Harvard, a utilisé le terme de « dé-développement » pour décrire cette évolution négative.
L'occupation, le blocus, les troubles internes et la fragmentation croissante de la société palestinienne augmentent les difficultés rencontrées par les associations locales, dont les partenaires du CCFD-Terre Solidaire, dans la réalisation de leurs objectifs. Alors qu'elle devrait se concentrer sur les questions de développement, la société civile de la Bande de Gaza doit faire face à une crise humanitaire majeure ainsi qu'à la désintégration de son tissu social. Toutefois, nos partenaires palestiniens poursuivent leur travail dans les domaines de l'agriculture, de la culture, de l'éducation, de la santé, des droits de l'homme, de la jeunesse, etc. En dépit des circonstances, ils luttent pour que les gens puissent accéder à des services de base, ils militent pour une société pluraliste et ouverte, et pour une autorité élue démocratiquement, respectant les droits de l'homme et l'Etat de droit.